Pensionnaire de la Ligue 2 guinéenne, le club de Manden FC est en deuil. Il a perdu son défenseur central Mamoudou Konaté, décédé des suites d’une courte maladie.
Décès dans le football guinéen. Le club de Manden FC de Ligue 2 a perdu son défenseur central. Mamadou Konaté s’est éteint ce jeudi des suites d’une crise cardiaque.
A l’annonce de son décès, plusieurs instances du football guinéen et des joueurs ont envoyé des messages de condoléances. Au nombre de celles-ci, la Ligue guinéenne de football professionnel. « La LGFP adresse ses condoléances les plus émues à sa famille biologique, au Manden FC et à l’ensemble de la famille du football guinéen. Que son âme repose en paix amen », peut-on lire.
Il faut souligner que le défunt Mamadou Konaté a été enterré dans l’après-midi de ce jeudi dans son village natal de Kouroussa. Quant à son club de Manden FC, il est 9e avec 16 points au terme de la manche aller du championnat.
Elon Musk guinéen. Le rapprochement est rapidement fait entre le patron de Twitter et Mohamed Souaré au regard de la dimension de ses œuvres. « La technologie est un moteur de développement, permettant d’améliorer la productivité, d’ouvrir de nouvelles perspectives et de stimuler l’innovation ». Cette pensée, principale motivation de Mohamed Souaré, est la preuve qu’il sait s’adapter et anticiper.
Après le « Smart désinfectant – Covid-19 », la « Calculatrice N’ko » et Smart School, l’application qui permet de suivre et surveiller le mouvement des élèves en temps réel a l’ école, l’expert développeur et électricien a mis sur le marché, ce 25 mai 2023, le bracelet « Smart Hajj 2.0 ». Il s’agit d’un système de suivi qui permet de guider les pèlerins pendant leur passage à la Mecque à la faveur du pèlerinage musulman ( le Hajj). Il exploite une combinaison de technologies de pointe, telles que le GPS, les codes QR, la connectivité mobile et des algorithmes de traçage sophistiqués.
« Chaque pèlerin est équipé d’un dispositif de suivi discret, léger et facile à porter, qui transmet en continu sa position géographique. De plus, une application mobile est disponible pour suivre tous les mouvements du pèlerin. En cas de perte, il suffit de flasher son code QR pour localiser instantanément son guide en temps réel et afficher l’itinéraire à suivre », a-t-il indiqué. Le projet avait été présenté au secrétaire général de l’Académie Internationale Islamique du Fiqh, Dr Koutoubou Sanho, le 14 mai 2023.
Le bracelet « Smart Hajj 2.0 » coûte moins de 10 000 CFA et est fait à base du nylon et du plastique. Il peut donc résister aux intempéries. Il est fabriqué par la société continental SOFT, spécialisée dans le domaine des applications mobiles : Androids, IOS, Intelligence artificielle et objects connectés dont le patron est Mohamed Souaré.
La presse privée guinéenne a décidé de boycotter les activités du gouvernement de transition après avoir organisé une journée morte le 23 mai pour protester contre la censure dont ils accusent les autorités. Malgré l’intervention du régulateur, la situation reste tendue.
En Guinée, les journalistes de la presse privée ont décidé de maintenir le boycott des activités du gouvernement de transition malgré une rencontre avec la Haute Autorité de la Communication (HAC)/ Le régulateur a rencontré les représentants de la presse privée le mercredi 24 mai 2023.
« Les échanges ont été directs et francs », assure Boubacar Yacine Diallo le président de la HAC. Malgré tout, le régulateur n’a pas convaincu la presse privée de recommencer à couvrir les activités du gouvernement de la transition. « Cette rencontre avec la HAC n’annulera rien de ce qui était prévu comme manifestation », a annoncé Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse en Guinée (SPPG).
Le mouvement a déjà annoncé pour le 1er juin prochain une marche pour attirer l’attention sur la situation des médias privés locaux.
Agée de 24 ans, la militante écologiste œuvre pour la résurrection de la forêt de Kakimbo, et plus largement pour la « conscientisation des Guinéens » aux enjeux environnementaux.
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La forêt de Kakimbo suffoque. L’ancien poumon vert de Conakry est nécrosé par l’urbanisation sauvage et massive de la capitale guinéenne. Rongé par la pollution, il n’occupe plus qu’une dizaine d’hectares, soit 10 % de ce qu’il était il y a cinquante ans. Un grand corps malade qu’Oumou Hawa Diallo, 24 ans, veut ranimer.
La militante environnementale nous amène au pied d’un mur de soutènement surplombant le lit quasiment asséché d’un cours d’eau. « Avant, les anciens venaient se baigner là », contemple la jeune femme. Les racines des arbres sont entremêlées à des sacs de plastique charriés, les jours de grandes pluies, par des conduites d’eau qui débordent depuis les quartiers situés au-dessus de la forêt. « C’est un combat permanent que d’essayer de sauvegarder ce qui reste de cet espace », dit-elle.
Les abords du lieu donnent une idée immédiate des dangers qui le menacent. Le quartier de Koloma est un vaste chantier. La Transversale numéro 2 coupe la péninsule dans sa largeur, de l’aéroport international Sékou-Touré, au sud, jusqu’à la corniche nord longeant l’océan Atlantique. Le long de la forêt, les pelleteuses creusent les fondations de la future Assemblée nationale et de quelques ministères.
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Il y a quelques années, une gigantesque ambassade des Etats-Unis a été érigée dans ce voisinage, empiétant sur la forêt. Puis les Chinois ont dressé la résidence hôtelière Weily Kakimbo, deux tours jumelles de 27 étages et 220 appartements « de haut standing », vante le site Internet. Un complexe qui, par une conduite ouverte dans un mur de soutènement, déverse certaines de ses eaux usées et du sable par kilos dans le lit asséché de cette rivière qui autrefois irriguait généreusement la forêt de Kakimbo, désormais moribonde.
Spéculation foncière
« Le président de la transition [le colonel Mamadi Doumbouya, chef de la junte qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021] a promis dans ses discours de protéger l’environnement. C’est encourageant, mais restons vigilants », avertit Oumou Hawa Diallo. Il n’est pas simple de juguler la spéculation foncière dans cette ville placée sous une pression démographique intense.
Ce combat pour la résurrection de la forêt, la jeune femme, chargée du développement numérique d’une entreprise présente notamment dans l’écotourisme après un diplôme d’informaticienne, le mène depuis 2018 au sein de l’association Agir contre le réchauffement climatique (Acorec), qu’elle a cofondée. Quand on lui demande ce qui l’a décidée à prendre les armes, Oumou Hawa Diallo plonge dans ses souvenirs d’enfance : « J’ai grandi dans une maison pleine de plantes et de fleurs qu’on traitait comme des bébés, comme des membres de la famille. Et puis au village, on a commencé à voir les effets du réchauffement climatique, les marigots s’assécher, les rivières se tarir. Ça a germé comme ça dans ma tête. »
Le reboisement de la forêt de Kakimbo, théoriquement protégée par son statut de patrimoine national, est ainsi devenu un objectif. Elle et ses amis d’Acorec le mènent en collaboration avec une trentaine de pépiniéristes regroupés en coopérative et travaillant sur le site. Ceux-ci font germer les plants et prennent soin des arbres replantés, notamment dans le cadre d’une opération de sensibilisation intitulée « Un anniversaire, un arbre »,imaginée par l’association et destinée à inciter les Guinéens à planter un arbre les jours de fête. « Partie d’ici, l’opération a diffusé dans d’autres pays et 5 000 arbres ont ainsi été plantés », raconte fièrement la jeune femme.
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C’est une goutte d’eau au regard de l’ampleur du déboisement, mais la militante perçoit ce résultat comme une source d’espoir. « La conscientisation des Guinéens quant à leur responsabilité sur la pollution avance, affirme-t-elle. Il faut arrêter de se voiler la face, de dire que le déboisement, l’érosion des sols, les inondations, tout ça ce sont des trucs de Blancs, ou alors que c’est Dieu qui l’a voulu, mais que ce n’est pas nous… »
Pour convaincre, Oumou Hawa Diallo va prêcher la bonne parole dans les écoles, les collèges et les lycées. « Il faut parvenir à faire de chaque enfant un ambassadeur du climat dans sa propre famille », explique-t-elle. L’un des projets d’Acorec pour 2023 est ainsi de créer un « club climatique » réunissant des universitaires chargés de sensibiliser et de former les étudiants sur l’urgence de réduire la consommation de charbon de bois dans les foyers, une des sources principales du déboisement (le gouvernement a promis de subventionner le gaz butane pour en permettre l’utilisation par le plus grand nombre), et sur la nécessité de recycler les déchets ménagers…
« Le plastique tue »
« Il faut faire quelque chose, Conakry étouffe, lance-t-elle. Vous en doutez ? Suivez-moi ! » Pas besoin de beaucoup s’éloigner de la forêt de Kakimbo. A cinq minutes en taxi-moto de l’ancien poumon vert s’élève une colline artificielle et subrepticement létale, constituée de déchets stratifiés au fil des ans. Voilà la décharge de Dar-es-Salam, l’un des quartiers de Ratoma, une commune de Conakry.
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De jour comme de nuit, des camions-poubelles cahotent sur les sentiers insalubres pour déposer là, sur plusieurs hectares, les détritus des quelque 2 millions d’habitants de la capitale. Des créatures que l’on dirait sorties des entrailles de la terre brûlent des pneus à longueur de journée pour en récupérer les armatures métalliques puis les fondre. Plus loin, des enfants trient des bouteilles en plastique.
« Parfois la nuit, quand la décharge brûle, on dirait un volcan », raconte Oumou Hawa Diallo en se bouchant le nez. Un volcan fétide dont les vapeurs, au gré des vents dominants portés par l’océan qui borde la presqu’île de Conakry, empoisonnent bien au-delà des quartiers jouxtant la décharge. Son déménagement et la construction d’un nouveau centre d’enfouissement moderne, en partie financés par l’Agence française de développement (AFD), sont prévus. « Mais pas avant cinq ans », confie un expert. Les jus toxiques des déchets bourrés de métaux lourds et de bactéries continueront de ruisseler dans les nappes phréatiques et jusqu’à l’océan.
« Il arriveque des pans de la colline s’effondrent sous la violence des pluies tropicales, rapporte Oumou Hawa Diallo. Il y a des glissements de terrain, des gens ensevelis sous les ordures. »« Le plastique ne meurt pas, il tue », lâche-t-elle, pensive, depuis le sommet de cette montagne d’immondices.
Début mai, la jeune femme se rendait à Dakar. Membre de l’initiative « Jeunes voix du Sahel sur le changement climatique » de l’Unicef, elle participait à la sixième édition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire. « Elle travaille pour gagner sa vie, elle milite, elle se démultiplie, elle est partout », dit, admirative, une de ses connaissances au sein de l’agence onusienne. Oumou Hawa Diallo s’en amuse. Pas le temps de se reposer. « A Dakar, on partagera nos expériences, nos connaissances. C’est l’opportunité de réseauter, de créer des projets communs pour sauver la planète. Il faut y aller », expliquait-elle avant son départ. Y aller pour poursuivre son combat, sans relâche.
“Trois sentiments dominent les Guinéens : la lassitude, la déception et le dégoût face au parjure de Mamadi Doumbouya”, a déclaré Nadia Nahman, porte-parole de Cellou Diallo, chef du principal parti d’opposition, l’UFDG, à Al Jazeera. « [Doumbouya] a prêté serment comme président de la transition et s’est engagé à « consolider les acquis démocratiques » tout en engageant la Guinée dans ses « engagements nationaux et internationaux » mais il a trahi tous ses engagements avec la répression sanglante des manifestations pacifiques », a-t-elle ajouté
Les manifestations anti-gouvernementales prennent de l’ampleur en Guinée alors que les frustrations à l’égard du gouvernement militaire intérimaire augmentent.
Avec l’odeur âcre des pneus brûlés qui flottent dans l’air, la résidente de Conakry, Mariame Diallo, a pointé du doigt des éclaboussures de sang sur un mur où, selon elle, son frère adolescent a été abattu à bout portant lors d’une manifestation dans la capitale contre le gouvernement militaire guinéen le 11 mai.
« Je ne pardonnerai jamais à ceux qui l’ont tué », a-t-elle dit entre deux crises de larmes silencieuses.
Serrant dans ses bras un sac de vêtements imbibés de sang qu’elle espère servir à une enquête policière qui n’a pas encore commencé, elle a rappelé comment son frère apprenti, Boubacar, craignant les manifestations antigouvernementales, est resté chez lui, pour être abattu par police devant la maison familiale.
Un porte-parole du gouvernement guinéen n’a pas répondu à une demande de commentaire.
Boubacar était l’une des sept personnes tuées ce jour-là dans ce pays d’Afrique de l’Ouest alors que les manifestations anti-gouvernementales et les affrontements violents avec les forces de sécurité prennent de l’ampleur face aux frustrations des chefs militaires qui supervisent le retour promis à la démocratie.
La fumée qui s’échappe des pneus en feu et d’autres débris est devenue monnaie courante dans la capitale, Conakry, depuis que la hausse des prix du carburant a déclenché la première grande manifestation contre le gouvernement militaire en juin dernier.
De nombreuses autres manifestations ont suivi. Au moins 32 personnes ont été blessées lors des troubles ce mois-ci, et l’armée a été déployée pour réprimer les manifestations prévues dans la capitale la semaine dernière.
Il s’agissait de la dernière répression alors que la colère monte contre les gouvernements militaires qui ont pris le pouvoir lors d’une série de coups d’État dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre depuis 2020, avec des frustrations croissantes face à la lenteur d’un retour prévu à la règle constitutionnelle.
Les autorités de transition au Burkina Faso et au Mali sont également devenues de plus en plus hostiles envers les critiques qui ont souligné leur incapacité à protéger les citoyens contre les groupes armés – un facteur qui a contribué à stimuler les coups d’État militaires.
En Guinée, les partis politiques d’opposition avaient d’abord accueilli avec prudence le coup d’État de septembre 2021 qui a destitué le président de longue date Alpha Condé, qui a suscité la colère pour avoir modifié la constitution afin de lui permettre de briguer un troisième mandat.
Mais les relations avec le chef du gouvernement par intérim, le colonel Mamady Doumbouya, se sont détériorées après que les principaux partis d’opposition ont rejeté une transition de 36 mois vers les élections approuvée par le parlement par intérim en mai dernier.
Mais les relations avec le chef du gouvernement par intérim, le colonel Mamady Doumbouya, se sont détériorées après que les principaux partis d’opposition ont rejeté une transition de 36 mois vers les élections approuvée par le parlement par intérim en mai dernier.
« Nous prévoyons de respecter tous les délais », a déclaré le porte-parole guinéen Ousmane Gaoual Diallo.
Cela n’a pas réussi à apaiser les partis d’opposition.
« Trois sentiments dominent les Guinéens : la lassitude, la déception et le dégoût face au parjure de Mamadi Doumbouya », a déclaré Nadia Nahman, porte-parole de Cellou Diallo, chef du principal parti d’opposition, l’UFDG, à Al Jazeera.
« [Doumbouya] a prêté serment comme président de la transition et s’est engagé à « consolider les acquis démocratiques » tout en engageant la Guinée dans ses « engagements nationaux et internationaux » mais il a trahi tous ses engagements avec la répression sanglante des manifestations pacifiques », a-t-elle ajouté. .
Diallo a fui le pays vers le Sénégal l’année dernière après que les autorités l’ont accusé de corruption.
La semaine dernière, des foules en colère se sont rassemblées autour des parents et amis en deuil des personnes tuées lors des derniers troubles. Beaucoup pleuraient et brandissaient des photos de leurs proches sur leurs téléphones.
Depuis quelques jours, la presse guinéenne fait l’objet de restrictions imputées aux autorités.
Après la mise en garde de la semaine dernière, la presse privée de Guinée passe à la vitesse supérieure dans ce qui s’apparente à un bras de fer avec les militaires au pouvoir.
Dans une déclaration conjointe dont APA a reçu copie, les organisations professionnelles et du syndicat de la presse ont décidé de déclarer à partir de ce lundi 22 mai 2023, le ministre Ousmane Gaoual Diallo, ministre des postes et télécommunications, porte-parole du Gouvernement « ennemi de la presse Guinéenne ».
« Tout média qu’il soit une radio, une télévision ou un site internet qui, avec des propos qui sont de nature à saper l’unité nationale, à attiser la haine communautaire, à soulever les uns contre les autres pour conduire à des drames dans notre pays, nous n’hésiterons pas à fermer le média et à en assumer toutes les responsabilités », avait déclaré ce membre du gouvernement de la transition le jeudi dernier.
En plus de cette résolution, les organisations professionnelles de la presse annoncent le boycott à partir de ce jour 22 mai, de toutes les activités du gouvernement et les autres organes de la Transition jusqu’à la levée de toutes les restrictions.
Une Journée sans presse a été également annoncée pour le mardi 23 mai, de 5h à 00h sur toute l’étendue du territoire national.
Les professionnels de l’informations ont aussi annoncé le boycott de la Semaine Nationale des Métiers de l’Information et de la Communication (SENAMIC), une initiative de leur département de tutelle.
Dans ce bras de fer avec l’Etat,il est prévu d’ « informer et d’interpeller les Ambassades, la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’Homme et la HAC sur les menaces qui pèsent sur la presse guinéenne ».
Les acteurs des médias comptent également organiser une marche de protestation jeudi 1 juin sur toute l’étendue du territoire national.
Par ailleurs, les organisations professionnelles de la presse se réservent le droit d’entreprendre des actions plus vigoureuses si le Gouvernement ne restitue pas immédiatement les émetteurs d’AfricVision, ne cesse pas le brouillage des ondes et ne débloque pas les sites et les réseaux sociaux.
Depuis le 17 mai, des actions de restriction sont constatées contre la presse en Guinée. Il ya eu d’abord le démantèlement par effraction des émetteurs du Groupe de presse AfricVision, au brouillage des ondes des radios FIM FM et Djoma FM, la restriction des sites d’informations guinéens et des réseaux sociaux. A cela, s’ajoutent les menaces proférées contre la presse par le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo.
Le 21e chapitre de Ligue 1 guinéenne a pris fin ce samedi 20 mai. Une fin de journée triste pour les deux leaders, tous battus.
En clôture de la 21e journée de Ligue 1 Guicopres ce samedi, le Horoya AC s’est incliné (1-0) face au premier relégable l’AS Sangarédi. Le match a eu lieu au stade Petit Sory. Scénario identique pour le dauphin. Opposé à l’Académie Soar, le Hafia FC a été lourdement battu (3-1) au stade du 28 septembre. De son côté, l’As Kaloum s’est débarrassé du Satellite FC (2-1) au stade de la mission.
Par conséquent, c’est le statu quo à la tête du classement. Le Horoya AC demeure leader (39 points) suivi du Hafia FC (37 points). En bas du tableau, l’ASM Sangaredi compte 24 points et revient à 2 points du premier non relégable. Le championnat de Ligue 1 guinéenne prend fin dans cinq journées.
Info ou intox s’intéresse à la Guinée : après la libération de leaders du Front national pour la défense de la constitution, parti opposé aux autorités actuelles, une vidéo circule et montre un opposant en train de remercier le gouvernement en place, quelques jours après une première vidéo où il appelait à manifester… Des images qui paraissent peu réalistes.
La junte au pouvoir en Guinée a annoncé réquisitionner l’armée face à de nouvelles manifestations de l’opposition prévues mercredi et jeudi, et a menacé d’appliquer les lois antiterroristes prévoyant jusqu’à la prison à vie contre les responsables d’une «situation de crise».
Le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé, a affirmé mardi soir dans un communiqué lu à la télévision nationale que les manifestations de l’opposition sont l’occasion d’une «véritable guérilla urbaine» où les manifestants, «avec une violence inouïe, font régner la terreur» et s’en prennent aux forces de sécurité avec des «moyens létaux».
«Nous avons pris la responsabilité légale par réquisition (…) en date du 15 mai 2023 de solliciter le concours des forces armées pour appuyer les forces de police et de la gendarmerie qui étaient en difficulté (pour) maintenir et rétablir l’ordre public», dit le communiqué.
Le ministre brandit la menace d’appliquer les lois antiterroristes qui prévoient la réclusion perpétuelle contre quiconque commet un acte mettant en danger la vie ou les libertés d’autrui avec l’intention «d’intimider, provoquer une situation de terreur, créer un sentiment d’insécurité au sein des populations», exercer des pressions sur l’Etat ou créer «une situation de crise au sein des populations», selon les articles du code pénal lus à la télévision.
La loi s’applique à quiconque commandite, finance ou encourage de tels actes, disent les textes.
La Guinée est dirigée par une junte qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 sous la conduite du colonel Mamady Doumbouya.
Les militaires ont consenti sous pression internationale à rendre la place à des civils élus d’ici à fin 2024, le temps de mener de profondes réformes, disent-ils.
La junte a fait arrêter un certain nombre de dirigeants de l’opposition et lancé des poursuites judiciaires contre d’autres. Elle interdit toute manifestation depuis 2022.
L’opposition dénonce la conduite autoritaire et exclusive selon elle de la période dite de transition censée précéder le retour des civils. Les tentatives de dialogue et la récente médiation de leaders religieux ont échoué.
L’opposition a appelé à manifester mercredi et jeudi pour réclamer l’arrêt des poursuites judiciaires «fantaisistes», le rétablissement du droit de manifester et l’ouverture d’un vrai dialogue sous la présidence de la Communauté des Etats ouest-africains.
De précédentes manifestations ont fait plusieurs morts civils. Dans un pays coutumier des violences politiques et longtemps dirigé par des régimes autocratiques, les forces de sécurité sont de longue date accusées par les défenseurs des droits humains d’usage excessif de la force et d’impunité.
Le ministre de l’Administration du territoire impute, lui, la responsabilité des violences commises lors des manifestations sous la junte à «certains individus à partir de l’étranger (…) avec le concours de certains acteurs politiques». Il ne précise pas son propos.
L’ancien président Alpha Condé, renversé en 2021, ou encore le leader d’opposition Cellou Dalein Diallo, parmi d’autres, sont à l’étranger depuis plusieurs mois.
Les Forces vives pourraient boycotter ces concertations visant à donner à la Guinée une nouvelle constitution.
Après le Symposium sur le constitutionnalisme au mois de février dernier, le Conseil National de Transition a ouvert ce lundi 15 mai 2023, le débat d’orientation constitutionnel.
Cette initiative constitue une étape importante pour le retour à l’ordre constitutionnel en République de Guinée, près de deux ans après le coup d’Etat contre Alpha Condé mené par des militaires, sous la direction du colonel Mamadi Doumbouya, alors chef du groupement des Forces spéciales.
Selon le président de l’organe législatif de la transition guinéenne, le but de ces concertations est de dépasser ou éliminer la polémique stérile, de réduire les controverses et divergences, pour favoriser une approche consensuelle ou largement majoritaire et constructive par son inclusivité.
« Le débat d’orientation constitutionnel, que nous allons avoir, n’est pas d’ordre disciplinaire ou académique, comme ce fut le cas du symposium en février dernier », a indiqué Dansa Kourouma.
Pour lui, les discussions que devront mener les participants seront porteuses des revendications et recommandations des populations.
Aussi, serviront-elles à esquisser un nouvel horizon de compréhension de notre avenir commun, propre à concilier l’ordre public et la liberté, le droit de l’individu et les impératifs de la société, les pouvoirs et prérogatives de l’État et les droits du particulier, a-t-il précisé.
« Le débat d’orientation constitutionnel est alors un moment majeur de la Transition, conviant toutes les composantes de la Nation à donner leurs avis, formuler leurs propositions sur les grandes lignes de la nouvelle Constitution, collecter, disséquer et clarifier les positions respectives des partis politiques, des organisations de la société civile, les syndicats et les autres organisations professionnelles pertinentes », a ajouté le président du Conseil National de Transition.
La future Loi Fondamentale de la Guinée tiendra compte de la première constitution datant de 1958 à celle de 2020. Dans ces textes, il est possible de pérenniser et de perpétuer de nombreux fondamentaux constitutionnels qui devront donc être acceptés comme intangibles et immuables, a indiqué Dansa Kourouma.
Après avoir renversé le régime civil dirigé par Alpha Condé le 05 septembre 2021, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) de Mamadi Doumbouya a suspendu la constitution controversée de 2020 ainsi que toutes les institutions qui en sont issues.
Pour donner un caractère légal à leurs décisions, les responsables du CNRD ont doté le pays d’une charte de la transition.
Pour le premier ministre du gouvernement de la transition, la future constitution doit répondre aux aspirations du peuple, traverser le temps et résister aux tentations des hommes. Selon le chef du gouvernement, la Loi fondamentale doit aussi avoir la capacité de s’adapter à son environnement, embrasser les grands principes universels tout en préservant notre identité propre.
Un enjeu est de taille
« C’est pourquoi, nous avons la conviction que les principes et valeurs devant prévaloir dans la réflexion et la rédaction du futur texte constitutionnel seront essentiels pour l’orientation que nous souhaitons donner à notre pays », a déclaré Bernard GOUMOU.
Ce débat d’orientation constitutionnelle lancé lundi connaîtra son épilogue le 30 mai à l’hémicycle. Il enregistrera la participation de toutes les composantes de la nation ayant pris part au dialogue inclusif inter guinéen.
Toutefois, les coalitions politiques membres des Forces vives qui luttent contre la gestion « unilatérale » de la transition par la junte au pouvoir pourraient ne pas y prendre part. Elles projettent déjà de poursuivre les manifestations entamées la semaine dernière et qui auraient fait une dizaine de victimes.