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Communiqué de presse en Guinée sur Guineeplus.net.

2 octobre 2020 Adresse à la Nation du Chef de l’Etat

Fête de l’Indépendance (2 octobre 2020)

Adresse du Chef de l’Etat à la nation

Sékhoutouréyah 1er octobre 2020

Guinéennes, Guinéens,

Mes chers compatriotes de la Guinée et de la diaspora

Nous célébrons en ce jour, le soixante deuxième anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale. Cette indépendance acquise le 2 octobre 1958, a été un moment exaltant de l’Histoire de la Guinée, premier pays francophone à se libérer de la tutelle coloniale. Et cette date, qui a fait de notre jeune république, le pionnier de la lutte pour les indépendances africaines, restera à jamais gravée dans notre mémoire collective. 

Au nom de ce passé commun, je voudrais exprimer avec vous, notre fierté d’avoir continué à œuvrer pour la consolidation d’un pays solidaire, uni et responsable. Notre fierté aussi d’appartenir à une communauté de femmes et d’hommes, fondée sur les valeurs de paix et de fraternité qui caractérisent notre nation. 

C’est l’occasion pour moi de saluer l’effort collectif que nous avons accompli ensemble depuis quelques mois, face à la pandémie du coronavirus qui frappe la planète depuis le mois de mars 2020. Notre résilience a été constante et de nombreuses initiatives ont été déployées par le Gouvernement pour permettre d’enrayer la progression de cette maladie qui a fragilisé toutes les économies du monde, y compris l’économie guinéenne.

Guinéennes, Guinéens, mes chers compatriotes

Notre pays a pu gérer les impacts de la pandémie actuelle, pour avoir su tirer une grande expérience de l’épidémie à virus Ebola, à laquelle la Guinée a été confrontée de 2013 à 2015. Les leçons apprises de la période Ebola, nous ont préparé à mieux affronter les difficiles épreuves d’aujourd’hui. C’est ainsi que dès le 13 mars 2020, le Gouvernement a pris des mesures urgentes pour contenir la propagation du virus, en instaurant des règles basées sur le suivi automatique des voyageurs provenant de pays à risque, l’interdiction dans la capitale des rassemblements de masse, la fermeture des frontières terrestres et maritimes, le port obligatoire du masque, l’instauration du couvre-feu, ainsi que la limitation à trois du nombre de passagers dans les taxis et voitures individuelles. Nous sommes conscients des contraintes que cela pose parfois à nos populations et à certains domaines d’activités, mais ces mesures ont été utiles pour assurer notre sécurité sanitaire et celle de nos familles. Aujourd’hui, le couvre-feu allégé se limite de minuit à 4 heures du matin dans le grand Conakry, la réouverture  des écoles a été effective dès le 29 juin et nous avons procédé à celle des lieux de culte. Cependant, nous sommes toujours obligés de soumettre nos concitoyens à des mesures barrières, lesquelles ont eu pour conséquences positives un faible taux de prévalence, notre pays ne comptant que 10000 cas confirmés pour 65 décès au mois de septembre 2020. Je remercie chacun d’entre vous pour le strict respect de ces consignes que je vous demande encore d’observer, jusqu’à notre sortie définitive de la pandémie.

Guinéennes, Guinéens, mes chers compatriotes

En cette année 2020, la Guinée s’est dotée d’une nouvelle Assemblée nationale, dont les membres sont issus de différents horizons de la vie politique et sociale. Notre pays a également entrepris une réforme institutionnelle majeure en adoptant une nouvelle Constitution qui a été soumise à référendum le 22 mars 2020.  Cette consultation référendaire a été organisée dans un esprit d’échange et d’ouverture démocratique, chaque citoyen a eu la possibilité d’apporter sa contribution à un texte qui modernise nos institutions et offre de nouveaux droits à chaque citoyen guinéen. Avec cette nouvelle constitution, nous enregistrons des avancées décisives sur les questions du genre comme l’interdiction des mariages forcés et des mutilations génitales féminines. La nouvelle Loi fondamentale consacre également le principe de l’égalité femmes-hommes, réalisant ainsi une vraie conquête politique. La loi prévoit désormais que le Gouvernement et les Assemblées doivent être composés d’au moins un tiers de femmes. Et dans le cadre de l’autonomisation des femmes et des jeunes, l’Etat veille à travers des fonds spécifiques, à la préparation de la jeunesse aux défis du futur. C’est ainsi que l’école devient obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, sans oublier la prise en charge des personnes handicapés. Le champ des libertés s’élargit sensiblement et tous les grands principes des droits humains sont consacrés par la nouvelle législation. Avec le respect de l’intégrité physique de la personne, en rappelant qu’aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier la violation des droits humains et que nul ne peut se prévaloir d’une instruction ou d’un ordre pour exécuter une telle décision, aucun citoyen ne peut être contraint à l’exil. De même, l’indépendance de la justice est consacrée vis-à-vis de tous les pouvoirs. Enfin, et le caractère historique de cette réforme n’échappe à personne, la peine de mort disparaît définitivement de notre arsenal juridique.

Guinéennes, Guinéens, mes chers compatriotes

Dans deux semaines, nos citoyens s’apprêtent à se rendre aux urnes pour une nouvelle élection présidentielle, libre, sincère, transparente et inclusive. Tous les acteurs politiques qui souhaitaient prendre part au scrutin, ont pu le faire, sans aucune entrave. Notre démocratie politique ne connait aucune exclusion, aucun homme, aucune femme politique ne souffre de prison, de bannissement ou de contrainte à l’exil pour ses opinions. Le mérite en revient à nous tous, car depuis 2010, malgré de nombreux soubresauts politiques et sociaux inhérents à la construction d’un modèle démocratique, la Guinée a gardé le cap sur la voie démocratique. Je souhaite que cette élection supervisée par une Commission électorale nationale indépendante composée sur une base paritaire entre la majorité présidentielle et l’opposition, soit l’illustration de l’expression de la vitalité du débat démocratique dans notre pays, afin de revisiter ensemble les réalisations et acquis de cette décennie sur les plans politique, économique et social. C’est ici le lieu d’entendre et de comparer les projets de société défendus par chacun, afin que le peuple puisse exprimer son choix en toute liberté, loin du spectre de la division et de la violence politique toujours préjudiciables à l’état de droit. J’exhorte donc chacun à veiller à ce que l’intérêt du plus grand nombre prime sur les intérêts personnels ou communautaristes. La démocratie est plus que jamais au cœur de notre projet de société. Nous avons rajeuni et féminisé l’administration, nous avons rehaussé le pouvoir d’achat des paysans par le soutien apporté au monde agricole. Chaque citoyen est fier de la refonte des Forces de défense et de sécurité qui a fait de notre Armée, une institution moderne et républicaine, garante de nos acquis démocratiques. Cet ensemble de réformes, qui a placé l’unité nationale et la citoyenneté au centre de notre vie politique, a pour but de faire de cette dernière un espace de fraternité et de solidarité active.

Guinéennes, Guinéens

Plus que jamais, notre objectif est d’améliorer le niveau de vie des Guinéens, notamment celui des jeunes et les femmes des cités urbaines comme de l’arrière-pays.  Cette politique s’exerce par la prise en compte des besoins sociaux de base qui figurent parmi les impératifs de notre contrat social. Notamment l’amélioration de la fourniture d’eau et d’électricité, avec le barrage de Kaléta en 2015 (240 mgw), celui de Souapiti cette année (450 mgw) et bientôt le barrage d’Amaria d’une capacité de 300 mgw. Sans compter les barrages régionaux prévus dans notre plan énergétique. Cette volonté se traduit également par l’affectation de 15% des recettes minières aux collectivités locales par l’Agence nationale de financement des collectivités (Anafic) dotée d’un budget qui devrait atteindre plus de 700 milliards de francs guinéens en 2025. Au titre du Fonds de développement local (Fodel), les localités minières devraient percevoir 125 milliards de francs guinéens par an. Elle se manifeste aussi par l’inclusion économique financière et sociale nécessaire pour lutter contre la pauvreté, financée à 70 millions de dollars par la Banque mondiale, avec l’aide à venir d’autres partenaires techniques et financiers internationaux comme la Banque africaine de développement (Bad) et les Emirats arabes unis. Pour les femmes, 25 milliards de francs guinéens ont été réunis pour le renforcement des capacités dans la création et le développement des activités génératrices d’emplois. Un fonds de 150 milliards de francs guinéens est destiné à favoriser la parité et enfin un autre de 300 milliards financera les activités de la jeunesse, la formation, la modernisation et la technologie. Les ressources internes seront également mises à profit grâce aux efforts du Gouvernement pour l’amélioration du recouvrement fiscal qui devrait passer  de 13 à 15% de notre produit intérieur brut. 

Guinéennes, Guinéens, mes chers compatriotes

Aujourd’hui, nos préoccupations concernent aussi la préservation de la paix sur le continent et dans notre région, une priorité à laquelle la République guinéenne est depuis toujours très attachée. C’est pourquoi, j’exhorte chacun d’entre nous à œuvrer pour la paix, face aux périls qui menacent notre stabilité et qui ont pour noms guerres, terrorisme, fondamentalisme et dégradation du climat. Une bataille que mène aujourd’hui notre vaillante armée nationale dans le pays frère et voisin du Mali où depuis plusieurs années, nos soldats sont engagés dans des opérations de maintien et de préservation de la paix. Afin que l’Afrique offre un espace de développement social à ses populations et une chance à tous ces jeunes africains tentés de franchir mers et déserts au péril de leur vie pour chercher en Europe ou ailleurs un avenir illusoire.

A l’occasion de cette fête nationale, c’est également le lieu d’exprimer notre solidarité envers les anciens qui ont fait l’histoire de notre pays, ainsi qu’envers les populations les plus démunies. Nos pensées vont aussi à nos opérateurs économiques dont les activités ont été réduites à cause de la Covid-19, aux personnels médicaux et soignants, aux forces de l’ordre et aux fonctionnaires de l’Etat en cette période de pandémie, à nos compatriotes vivant à l’Etranger, qui sont une partie intégrante de notre capital humain. A ce message, j’associe également, nos frères africains vivant parmi nous et qui sont sur une terre à vocation panafricaine, comme le constate notre nouvelle Loi fondamentale.  Ils sont les bienvenus, comme d’autres citoyens venus d’autres contrées, pour devenir nos partenaires au développement. 

A l’occasion de ce 62èmeanniversaire de la République guinéenne, il me plaît enfin de rappeler que malgré nos différences, nos origines sociales, nos horizons politiques, nous devons tous avoir à cœur la défense de notre maison commune : la République de Guinée.

A vous tous, je souhaite une bonne fête de l’indépendance

Vive la République de Guinée, libre, prospère et fraternelle

Que Dieu bénisse notre pays.

Le Bureau de Presse de la Présidence

Communiqué fête de l’indépendance gerbe de fleurs

COMMUNIQUE

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A l’occasion du 62ème anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance, Son Excellence le Professeur Alpha Condé, Président de la République, Chef de l’Etat, procédera au dépôt dune gerbe de fleurs le vendredi 2 octobre à la place des martyrs dans la commune de Kaloum. 

Sont conviées à prendre part au cérémonial prévu à partir de 8 heures les personnalités ci-après :

• Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;

• Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

• Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle ;

• Monsieur le Président de la Cour Suprême ;

• Monsieur le Président de la Cour des Comptes ;

• Monsieur le Président de la Haute Autorité de la Communication;

• Madame la Présidente du Conseil Economique et Social ;

• Monsieur le Médiateur de la République ;

• Monsieur le Grand Chancelier des Ordres Nationaux de Guinée ;

• Monsieur le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante ;

• Monsieur le Président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains ;

• Monsieur le Haut Représentant du Chef de l’Etat

• Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ; 

• Mesdames et Messieurs les ministres conseillers membres du cabinet présidentiel ;

• Monsieur le Chef d’Etat-major Général des Armées ;

• Monsieur le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale;

• Messieurs les Chefs des Etats-majors des Armées de Terre, de l’Air et de la Marine ;

• Monsieur le Chef d’Etat-major Particulier de la Présidence ;

• Messieurs les Directeurs Généraux de la Police, de la Douane et des Conservateurs de la Nature ;

  • Mesdames  et Messieurs les Chefs des Missions Diplomatiques et les Représentants des Organisations Internationales ;
  • Messieurs les co-présidents de la Commission Provisoire de Réflexion sur la Réconciliation Nationale ;
  • Les compagnons de l’indépendance ;
  • Messieurs les leaders des partis politiques ;
  • Messieurs les représentants des centrales syndicales et de la société civile ;
  • Monsieur le Gouverneur de la ville de Conakry.

Conakry, le 1er octobre 2020

Mamady Sinkoun Kaba

Ambassadeur, Directeur du Protocole d’Etat

COMMUNIQUÉ DE LA PRÉSIDENCE Programme des obsèques de Madame Marlyatou Barry, Ministre Conseillère à la Présidence

Sékhoutouréya, 30 septembre 2020 – Le Président de la République, le Professeur Alpha Condé, très touché par les marques de compassion venues de tous les horizons suite au décès de Madame Marlyatou Barry, Ministre Conseillère à la Présidence, vous remercie pour cette délicate attention et informe par la même occasion le Peuple de Guinée, le Gouvernement, le Cabinet Présidentiel et le Haut Conseil des Sages de Timbo que le programme des obsèques de notre regrettée se déroulera comme suit :  

Jeudi 1er octobre

10 heures : Cérémonie de lecture du Coran et sacrifice à Nongo

Vendredi 2 Octobre : 

9 heures : Levée du corps à l’hôpital Sino-guinéen

10 heures-12 heures : Symposium au Palais du Peuple

13 heures-14 heures : Prière à la mosquée de la Minière

15 heures : Enterrement au cimetière de la Camayenne 

16 heures-17 heures : Prières et bénédictions à Nongo

Que l’âme de Madame Marlyatou Barry repose en paix. Amen !

Le Bureau de Presse de la Présidence

Communiqué décès de Mme Marly Barry

COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE

Sékhoutouréya, 27 septembre 2020 – La Présidence de la République a
la profonde douleur d’annoncer le décès de Madame Marlyatou Barry,
ministre conseillère chargée de mission. Décès survenu le samedi 26
septembre 2020 des suites de maladie.

Le Président de la République, le Professeur Alpha Condé, présente ses
condoléances à la famille de l’illustre disparue, à ses collaborateurs, au
Gouvernement et au peuple de Guinée.

Que l’âme de la défunte repose en paix.

LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

Le Bureau de Presse de la Présidence

Communiqué de la CENI

La CENI rappelle que seules les nouvelles cartes d’électeurs en cours de distribution, permettront aux électeurs d’exercer leur droit de vote, à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. En conséquence, les anciennes cartes d’électeurs ne sont plus valables. Chaque électeur doit impérativement se procurer sa nouvelle carte auprès des commissions administratives de distribution de leur quartier ou district.

                                                         Le Président de la CENI
M. Kabinet CISSE

ALLEGEMENT DES MESURES DE BARRIERES SANITAIRES DANS LES SECTEURS DU TRANSPORT, DU TOURISME, DES SPORTS ET DE LA CULTURE

COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE

Après revue de la situation épidémiologique, dont les résultats ont été jugés encourageants (baisse du taux national de positivité, réduction du taux d’occupation des lits dans les centres de traitement épidémiologique, faible taux de létalité…) et sous réserve de l’évolution de la COVID-19, les mesures de barrières sanitaires suivantes ont été allégées comme suit :

  • Pour les moyens de transports (véhicules, minibus, bus, motos, taxis, pirogues, et bateaux) :

-Port obligatoire des masques par tous les passagers, les conducteurs et les apprentis chauffeurs ;

-Rétablissement du nombre de passagers autorisés et des tarifs de transport par personnes en vigueur avant le 26 mars 2020.

  • Pour la réouverture des bars, restaurants et motels :

-Port obligatoire des masques par le personnel de service ;

-Respect des mesures de distanciation physique.

  • Pour la reprise des activités socio-culturelles :

-Port obligatoire des masques par tous les spectateurs et les organisateurs ;

-Lavage systématique des mains à l’entrée ;

-Respect de la distanciation physique par les spectateurs et les organisateurs.

  • Pour la reprise des activités sportives :

-Port obligatoire des masques par tous les spectateurs et les organisateurs ;

-Respect de la distanciation physique par les spectateurs et les organisateurs ;

-Organisation des dépistages avant chaque compétition.

Le couvre-feu reste en vigueur de 00h à 4h du matin dans la zone du « Grand Conakry » (Conakry, Coyah, Dubréka).

Les ministères en charge de la Santé, de l’Administration du territoire, de la Sécurité et de la Protection civile, des Transports, de l’Hôtellerie et tourisme, de la Jeunesse, de la Culture et des sports, ainsi que les organisations patronales et syndicales et autres associations affiliées, sont chargés chacun en ce qui le concerne de veiller à l’application rigoureuse des présentes directives à compter de sa date de signature.

Le Bureau de Presse de la Présidence

DECES DU SECRETAIRE GENERAL DE LA CHANCELLERIE COMMUNIQUE

Communiqué nécrologique

Conakry, 5 septembre 2020 – La Présidence de la République a la très profonde douleur de vous annoncer le décès d’Elhadj Ibrahima Khalil Bayo, secrétaire général de la grande chancellerie des ordres nationaux de Guinée. Décès survenu le vendredi 4 septembre 2020 à Conakry des suites de maladie.

Né le 3 mai 1949 à Kankan, Elhadj Ibrahima Khalil Bayo était un cadre pétri d’expérience de l’administration guinéenne.

La Présidence de la République tient à saluer la mémoire d’un homme de conviction qui s’est mis au service de son pays avec dévouement et abnégation et présente par la même occasion ses condoléances les plus attristées à sa famille et au peuple de Guinée.

La date des obsèques fera l’objet d’un communiqué ultérieur.

Que l’âme d’Elhadj Ibrahima Khalil Bayo repose en paix. Amen !

La Présidence de la République

Le Bureau de Presse de la Présidence

Situation au Mali Les Chefs d’Etat de la CEDEAO maintiennent les sanctions et optent pour une transition d’un an

Sékhoutouréya, 28 août 2020 – Le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, a participé en visio-conférence au deuxième sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), ce vendredi 28 août 2020. Comme la précédente, cette rencontre était essentiellement consacrée à la situation socio-politique du Mali, caractérisée dernièrement par un coup d’État.

Aux cours des échanges, les Chefs d’Etat de cette organisation sous-régionale ont unanimement maintenu les sanctions infligées au Mali et ont demandé une transition d’un an, dirigée par des civils.

Le Président en exercice de la CEDEAO, Président du Niger, Mahamadou Issoufou, a indiqué que les Chefs d’Etat de cette organisation ont beaucoup échangé sur le mandat de la transition au Mali. Selon lui, cette transition doit se focaliser sur les reformes essentielles du pays telles que recommandées par le dialogue national et par les accords de paix d’Alger. Dans ce processus, le Président nigérien a fait savoir qu’il s’agira de l’organisation des élections présidentielle et législative.

Concernant la direction de la transition, le Président en exercice de la CEDEAO a précisé que les Chefs d’Etat sont unanimes que la transition doit être dirigée par des civils.

Le Président Mahamadou Issoufou a rappelé que le Mali est en guerre et dans ce cadre les militaires ne doivent pas faire de la politique et doivent plutôt s’occuper de leur mission traditionnelle qui est de défendre l’intégrité du  territoire : « Je disais hier au Président Ouattara – que j’ai eu au téléphone – que nous avons des informations très alarmantes par rapport à l’évolution de la situation sécuritaire. Les groupes armés au Nord-Mali veulent profiter du vide institutionnel créé par le coup d’Etat pour avancer. Ils sont en concertation avec un certain nombre de groupes terroristes, notamment le groupe dirigé par Iyad Agali pour fusionner afin de prendre Bamako, Méyaka, Tombouctou et s’installer dans une partie du Mali qu’on appelle le Gourma ».

Concernant la durée de la transition, le Président en exercice de la CEDEAO a indiqué qu’il n’est pas question d’affaiblir la médiation et que les Chefs d’Etat doivent maintenir leur position qui est une transition qui ne doit pas dépasser 12 mois.

Par rapport  aux sanctions, le Président Nigérien a fait savoir qu’elles doivent être maintenues au risque d’affaiblir la médiation : « Si nous voulons éviter d’affaiblir la médiation, il ne faut pas lui priver de cet outil essentiel que sont les sanctions. Parce que sans les sanctions, on n’aurait pas pu obtenir la libération d’IBK. Donc les sanctions sont les outils essentiels importants qu’il faut maintenir, reconduire » a-t-il déclaré.

Le Bureau de Presse de la Présidence

COVID-19 ADRESSE A LA NATION DU CHEF DE L’ETAT

Conakry, 15 juillet 2020 – Guinéennes et Guinéens

Chers compatriotes,

Je m’adresse de nouveau à vous ce soir, pour vous faire le point de la situation de la crise sanitaire que traverse notre pays et vous informer des nouvelles mesures rendues nécessaires par l’évolution de la pandémie en Guinée.  J’aborde cet exercice avec gravité mais avec l’espoir que nous viendrons rapidement à bout de cette grave maladie.

J’exprime mes sincères remerciements au peuple de Guinée pour ses efforts continus dans la riposte contre la Covid-19. Son adhésion à la stratégie du Gouvernement dans la lutte contre cette pandémie nous permet d’envisager l’avenir avec optimisme.

Mes chers concitoyens,

Dès les premières heures de l’apparition du Coronavirus dans notre pays, j’ai instruit le Gouvernement pour que la gestion de cette crise soit sa priorité. Ceci a favorisé une meilleure coordination et une plus grande efficacité de l’action gouvernementale dans la riposte à la pandémie. Notre stratégie a toujours consisté à moduler subtilement les mesures sanitaires, sociales et économiques afin qu’elles répondent efficacement à la gravité de la situation sans trop nuire aux conditions de vie des populations.

C’est ainsi que dès les premières heures, j’ai déclaré l’état d’urgence dans notre pays et fait prendre des mesures spécifiques dans le but de contenir la propagation du virus. Entre autres, le port du masque dans l’espace public, la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes, les restrictions spécifiques au transport des personnes et des marchandises, la fermeture des écoles, universités et lieux de culte, la suspension des conférences et colloques internationaux ainsi que l’interdiction des tournois artistiques et sportifs et la limitation des rassemblements de personnes sont entrés en vigueur.

En cohérence avec notre stratégie dans cette riposte, certaines dispositions ont été ajustées et des mesures d’allègement adoptées lorsque cela était opportun. Je me réjouis en particulier de la réouverture partielle des écoles, centres de formation et universités, ainsi que des lieux de culte dans les zones non affectées par la Covid-19.

Chers concitoyens,

Je suis conscient des contraintes liées à ces mesures et particulièrement leur impact sur notre quotidien. Mais, je ne le dirai jamais assez : elles sont le sacrifice à consentir pour préserver nos vies, reprendre nos activités habituelles et renouer rapidement avec l’élan de croissance de notre économie. Je vous invite, chers compatriotes, à ne pas relâcher vos efforts dans cette lutte au risque de voir notre pays retomber, comme d’autres, dans de nouvelles vagues de contaminations qui annihileraient toutes nos actions antérieures.

En effet, malgré les appels à la discipline et au respect rigoureux des règles édictées par les autorités sanitaires, je constate avec regret et amertume, le relâchement par endroits des mesures barrières et notamment le non-respect du port du masque en public, la violation des dispositions visant à limiter les rassemblements de personnes ainsi que les déplacements intempestifs de Conakry vers l’Intérieur du pays. Ces pratiques non citoyennes ont eu pour conséquence l’apparition de nouveaux cas dans certaines villes de notre pays jusque-là épargnées.

Je m’adresse d’abord aux imams. Cette année, aucun pays musulman n’a pu effectuer le pèlerinage.

A vous tous, je dois rappeler que même pendant la crise d’Ebola, Air France, Royal Air Maroc et Bruxelles Airlines avaient maintenu leur vol.

Avec cette maladie, toutes les compagnies aériennes ont arrêté leur vol commercial. Nous devons donc prendre cette maladie très au sérieux.

Nous devons donc absolument continuer de garder le cap. Notre stratégie fonctionne, nous devons nous y tenir rigoureusement.

Guinéennes et Guinéens

A l’heure où la plupart des pays amorcent leur processus de déconfinement, avec la question centrale de la réouverture des frontières et la reprise des vols internationaux, nous nous devons de faire preuve de plus de responsabilité et de vigilance en évitant tout relâchement qui favoriserait de nouvelles contaminations.

Je réitère mon invitation à toutes les composantes de notre société (organisations de jeunesse, de femmes, de ressortissants, leaders religieux, partis politiques, société civile et diaspora) à renforcer leurs messages dans ce sens en communiquant abondamment autour des modes de prévention de la Covid-19 et des enjeux économiques et sociaux de cette lutte contre la pandémie.

Le Gouvernement pour sa part poursuivra ses efforts en vue d’apporter les réponses appropriées aux défis sanitaire et économique que représente cette pandémie. En raison de l’apparition de cas à l’Intérieur du pays, de nombreux centres de traitement épidémiologique sont en phase d’activation. Par ailleurs, je me réjouis de l’augmentation sensible de notre capacité de réalisation de tests de dépistage et de la multiplication des sites de prélèvement. Les tests rapides actuellement en expérimentation dans notre pays pourraient être étendus à un plus grand nombre de personnes dans nos régions, préfectures et sous-préfectures, permettant une détection et une prise en charge rapides des cas positifs.

Le Gouvernement a également pris des initiatives afin de permettre le retour de nos compatriotes bloqués à l’Etranger dans des conditions sécuritaires optimales. C’est dans ce cadre que près de deux cent Guinéens sont récemment rentrés du Sénégal. Nous en attendons d’autres les prochains jours en provenance d’autres pays.

Chers concitoyens,

Il est vrai que notre pays dispose actuellement d’indicateurs flatteurs. En effet, sur 45.114 personnes testées nous avons 6.276 cas positifs et 4.981 guéris soit 79 pour cent. Nous avons hélas malheureusement eu 38 décès soit 0,6 pour cent.

Je présente mes condoléances aux parents et proches de personnes ayant perdu la vie et souhaite un prompt rétablissement à celles qui sont en soins.

Chers compatriotes,

Après avoir pris toute la mesure de la situation et suite aux concertations avec les acteurs et experts concernés, j’ai décidé des nouvelles mesures suivantes :

  • L’état d’urgence est reconduit pour une période de 30 jours à compter du 15 juillet 2020, sur toute l’étendue du territoire national ;
  • Les frontières aériennes vont connaître une réouverture progressive à partir du 17 juillet 2020, en fonction de la mise en place des dispositions et procédures sanitaires retenues et conformément au principe de réciprocité entre les pays d’origine et de destination. Pour la reprise effective, à cette date, du trafic aérien commercial international, un Protocole de réouverture et un Plan opérationnel de relance du Transport aérien seront publiés par le Ministère en charge des Transports, en concertation avec l’ANSS.
  • Le couvre-feu est ramené de 00 heures à 04 heures du matin pour la zone du « Grand Conakry » (Conakry, Coyah, Dubréka) et reste entièrement levé à l’Intérieur du pays ;
  • Le port du masque est toujours obligatoire tant en public qu’à la maison;

Les autres dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire restent en vigueur.

Je remercie l’ensemble des intervenants dans la riposte contre la Covid-19, avec une pensée particulière à l’endroit du personnel soignant de première ligne qui s’exposent quotidiennement au danger de contamination et qui s’acquitte de sa noble mission, avec compétence et dévouement.

Je suis convaincu que la victoire est à notre portée. Faisons preuve de solidarité et de responsabilité pour vaincre ce fléau.

Je m’adresse aux maires, aux chefs de quartier, aux CRD pour leur participation dans la sensibilisation de nos populations. Chaque Guinée doit être un communicateur. Quand  vous  voyez un voisin sans masque il faut le sensibiliser. Cette sensibilisation concerne chaque guinéen qui doit veiller au respect des mesures sanitaires au niveau des voisins. Je compte sur vous vous, élus locaux, dans l’accompagnement des médecins. Je compte sur vous tous.

Que Dieu bénisse la Guinée.

Je vous remercie !

Le Bureau de Presse de la Présidence

Coopération Guinée-Banque mondiale: Trois conventions de près de 150 millions de dollars

Sékhoutouréya, 25 juin 2020 – La République de Guinée et le Groupe de la Banque mondiale viennent de signer ce jeudi 25 juin 2020, trois conventions de financement de près de 150 millions de dollars US. La première convention porte sur l’autonomisation des femmes pour un montant de 60 millions de dollars US. La seconde convention concerne le projet de riposte à la Covid-19 pour 70 millions de dollars US. Quant à la troisième d’une valeur de 10,9 millions de dollars US, elle se situe dans le programme de financement du projet de préparation et de la riposte à la Covi-19 en Guinée.

Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Mamady Camara, ces trois conventions de financement vont permettre d’appuyer les efforts de la Guinée dans la riposte à la Covid-19 sur son volet social et économique. Mais aussi selon lui, renforcer l’autonomisation des femmes. « Là, c’est un programme très important. Parce qu’il prend en charge la jeune fille qui est souvent déscolarisée contre son gré et qui est aussi souvent mariée avant l’âge autorisé. Donc, c’est un encadrement de la jeune fille qui va permettre à celle-ci de s’épanouir sur le plan social et économique dans notre pays », a-t-il déclaré. Le chef du département en charge de l’Economie a précisé que la Banque mondiale a fait beaucoup d’efforts pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre la Covid-19 : «  Au-delà de ces trois conventions, nous avons déjà discuté et préparé avec l’équipe un appui budgétaire qui sera débloqué au mois de juillet, de l’ordre de 80 millions de dollars US. Et il y a d’autres aspects que nous allons discuter notamment le « Skelot facility » qui va permettre à la Guinée d’avoir une enveloppe financière  égale à sa dotation au titre de l’IDA 19. C’est un montant de 450 millions de dollars US ».

Le représentant résident de la Banque mondiale en Guinée, Nestor Coffi, a rassuré de l’appui de son institution à l’opérationnalisation du contenu de la nouvelle constitution : « Au Groupe de la Banque mondiale, nous sommes très satisfaits de la coopération économique avec la Guinée. La pandémie de la Covid-19 a imposé des ajustements de notre programme. Mais avec la Guinée, grâce au dialogue fructueux, nous avons réussi à faire ce que les gens nous imposaient en matière sanitaire, mais aussi, travailler sur les enjeux de développement à long terme. Comme vous le savez, la Guinée a pris des engagements très forts pour sa nouvelle constitution afin de faire en sorte que l’égalité de chances soit offerte à tous ses enfants. C’est dans ce sens que le programme auquel la Guinée participe doit donner les moyens financiers au pays pour opérationnaliser cet engagement. Faire en sorte que toutes les jeunes femmes de la Guinée ne soient laissées pour compte. Nous pensons que c’est un programme majeur et il est important qu’il aboutisse ».

Le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, a surtout salué la coopération entre la Guinée et la Banque mondiale : « Je remercie notre frère M. Nestor Coffi pour les efforts que la Banque mondiale est entrain de faire pour la Guinée.  Et je suis très reconnaissant à mon frère et ami ghanéen. Parce que, lorsqu’il est venu ici, il a dit que la Banque mondiale ne finance pas les routes et je souhaitais qu’elle finance les routes et aussi nous accompagner dans l’agriculture. Donc, ils ont dégagé 100 millions de dollars US, parce que nous avons voulu financer la route Kankan-Kérouané-Beyla. La BAD a estimé qu’il fallait prolonger la route jusqu’à Sinkon et la relier aussi de Beyla à la Côte d’Ivoire. Ce qui va nous permettre d’arriver en Côte d’Ivoire à partir de Beyla aussi. Deuxièmement, la Banque mondiale nous a accompagnés pour l’agriculture commerciale. Donc, tous les engagements que la Banque mondiale a pris, ont été respectés. Nous en sommes très reconnaissants et nous lui souhaitons plein succès dans ses nouvelles fonctions. Puisqu’à partir du mois de juillet, il sera remplacé. Je tenais à féliciter la Banque mondiale à travers son représentant ici.

L’autonomisation des femmes est une chose importante pour l’emploi des jeunes. On dit qu’au lieu de donner du poisson à quelqu’un, il faut lui apprendre à pêcher. Donc, il s’agit de donner les moyens aux jeunes. Aujourd’hui, l’enquête a démontré que les jeunes africaines désirent être dans leurs propres entreprises. Il est important dans ce sens d’encourager les jeunes entrepreneurs. Parce que, non seulement ils vont travailler pour leurs familles, mais ils peuvent aussi aider d’autres jeunes.

En ce qui concerne la route de Kankan aussi, la BAD complète le fonds à 200 millions de dollars US. Puisque Kankan-Kérouané-Beyla va coûter 200 millions de dollars sans oublier l’agriculture commerciale. Nous, nous n’avons pas voulu que les fonds destinés à des projets soient ramenés à la Covid-19. Il est vrai que cette maladie nous menace, mais ce qui nous menace également c’est qu’il y a une crise économique qui risque de créer une explosion sociale. Nous devons redresser notre économie pour pouvoir sortir de cette crise avec un minimum de développement pour pouvoir satisfaire les besoins de nos populations ».

Le Bureau de Presse de la Présidence