Bauxite : reprise des opérations en Guinée du consortium SMB-WAP-UMS

Le consortium SMB-WAP-UMS, acteur important dans la bauxite en Guinée, a annoncé le 16 mai la reprise de ses opérations sur ses sites de Boké après dix jours d’interruption due à des troubles sociaux, qui se poursuivaient toutefois selon des sources locales. Le conflit est né de l’interpellation le 6 mai d’un dirigeant syndical, Sidiki Mara, pour avoir tenté d’implanter à Boké une section de son mouvement, l’Union générale des travailleurs de Guinée (UGTG). Inculpé pour “incitation à la révolte”, il a été placé en détention provisoire. Depuis lors, des “actions de blocages et des menaces individuelles” avaient forcé le consortium à “procéder à la fermeture de ses sites” de Boké.

Boké est au cœur d’un bassin minier essentiel pour l’économie de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest. Plusieurs multinationales, dont la SMB (Société minière de Boké), GAC (Global alumina corporation), Alufer et la CBG (Compagnie des bauxites de Guinée) y exploitent la bauxite, principal minerai permettant la production d’aluminium, dont environ deux tiers des réserves mondiales se trouvent dans le sous-sol guinéen. La région, à quelque 300 km au nord-ouest de Conakry, est régulièrement le théâtre de manifestations violentes. Depuis sa création en 2014, le consortium affirme avoir créé plus de 7.500 emplois directs et une dizaine de milliers d’emplois indirects et avoir investi plus d’un milliard de dollars à Boké.

PAR L’ Antenne