CAN 2021. Sadio, le « Manéfique »

Il est certainement la figure de proue du Sénégal. Sadio Mané pourrait être l’homme de la finale. Le joueur de Liverpool a réussi à assumer son rôle de leader dans la CAN TotalEnergies 2021. Pour la dernière sortie face à l’Egypte, il est naturellement le danger principal.

À bientôt 30 ans, Sadio Mané pourrait ajouter un prestigieux trophée à son palmarès déjà bien garni avec notamment une Premier League et une Ligue des Champions UEFA.

En 2019, lors de la finale de la CAN-2019 perdue face à l’Algérie, il était passé à côté de la Coupe et l’a touché de la main comme pour dire que ce n’était qu’un au revoir.

Deux ans et demi après, le voilà en finale pour essayer de l’étreindre cette fois. Et il a montré beaucoup de détermination pour convaincre la reine africaine de convoler en noces avec lui vers le Sénégal où elle n’a jamais mis les pieds.

Un facteur déterminant en sélection

L’impact du Red sur la sélection ne souffre d’aucun doute. Notamment à la CAN TotalEnergies. Sur cette édition, il a inscrit 3 buts et délivré 2 passes décisives. Au total, il est impliqué dans 11 buts (8 réalisations et 3 offrandes) lors des 4 éditions auxquelles il a pris part.

Son rôle est prépondérant jusqu’à laisser penser que les sénégalais dépendent grandement de lui. « Mané est un compétiteur. Ça fait pratiquement 10 ans ou plus qu’il est au haut niveau. L’équipe nationale, il la porte vraiment dans son cœur. Aujourd’hui, c’est un exemple. C’est un leader technique mais aussi un leader social dans le vestiaire. C’est lui qui donne le tempo à l’équipe. On nous reproche que l’équipe nationale à une dépendance à Sadio Mané. Mais je leur réponds que nous les entraîneurs constituons une équipe autour de nos grands joueurs », justifie le sélectionneur Aliou Cissé.

Le coach reconnaît qu’« on a fait ça avec lui de sorte qu’il joue de la même façon qu’à Liverpool. Pour ça, il lui faut de l’intensité. Et quand il y a de l’intensité, il pourra s’exprimer. Sa mentalité est bonne. Il est plein d’humilité. Et dans le vestiaire, il est écouté et c’est lui qui donne la ligne directrice ».

Celui qui est passé par le Lille OSC (France) puis Southampton (Premier League) avant d’atterrir à Liverpool, où il connaît sa période la plus faste, semble déterminer à conquérir le prestigieux trophée et s’offrir un deuxième titre de joueur africain de l’année après celui remporté en 2019. Pour l’attaquant, classé 4e du Ballon d’Or la même année, ça serait un aboutissement mérité.