En Afrique de l’Ouest, une épizootie de grippe aviaire sévit depuis l’année dernière dans plusieurs pays. Au Ghana et à la Côte d’Ivoire, se sont ajoutés le Burkina Faso et la Guinée.
En Guinée, un effectif de 200 000 volailles a été détruit pour limiter la propagation de la grippe aviaire de sous-type H5N1. L’annonce a été faite le mercredi 29 juin dernier, par Mamoudou Nagnalen Barry, ministre de l’Agriculture.
La maladie dont les 6 premiers foyers de contamination ont été signalés le 7 juin dernier a déjà tué près de 120 500 oiseaux. « Les foyers actuels ont été contenus à environ 50 et 100 kilomètres de la capitale Conakry, dans les préfectures de Coyah et Forecariah », souligne le responsable.
Cette situation est un coup dur pour la filière avicole guinéenne qui essaie depuis quelques années de se développer en dépit de la concurrence des importations de poulets surgelés en provenance du Brésil et d’Europe.
Produisant moins de 10 % du volume consommé, l’industrie a connu une vague d’investissements pour améliorer sa capacité de production de poussins afin de développer son offre en poulets chair et répondre aux besoins croissants du marché local.
Ainsi en janvier dernier, l’entreprise Salambandé Agro-Industrie a notamment lancé dans la préfecture de Coyah un couvoir d’une capacité de 4,5 millions de poussins par an et d’un coût de 7 milliards de francs guinéens (800 000 $).
Pour rappel, le secteur agricole emploie près de 70 % de la population guinéenne et fournit plus de 25 % du PIB du pays.
Par Agence Ecofin