L’ancien chef de la junte va rester en prison le temps du procès du 28 septembre 2009.
A la reprise ce lundi du procès du 28 septembre 2009, la justice guinéenne a « rejeté », pour certaines raisons, « la demande tendant à la mise en liberté, ou en résidence surveillée de Moussa Dadis Camara », a déclaré le président du tribunal criminel de Dixinn dans son délibéré, rapporté par le journal local “Kalenews” (indépendant).
Le journal “Guinéenews” (indépendant) a estimé pour sa part, lundi, que c’est un « coup dur pour l’ex-chef de la junte guinéenne » qui « va rester en prison le temps du procès du 28 septembre 2009 ».
La même source a souligné que « les demandes des avocats de l’ancien président de la Guinée de mettre Dadis en résidence surveillée à cause de son statut d’ancien dirigeant ou lui accorder une liberté provisoire ont été battus en brèche par le tribunal » de Dixinn à Conakry.
Dans une petite vidéo de 10 secondes, fuitée sur les réseaux sociaux lors du procès du 5 octobre, le capitaine Moussa Dadis Camara a dénoncé avec force sa détention, alors qu’il avait demandé être placé en résidence surveillée, après la première audience du 28 septembre dernier.
Pour rappel, Moussa Dadis Camara et ses co-accusés qui comparaissent devant le tribunal sont poursuivis pour des faits présumés de meurtres, assassinats, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agent de la force publique, tortures enlèvement et séquestration, non-assistance à personne en danger, violences sexuelles, atteintes à la pudeur, détention illégale de matériels de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions.
Selon l’ONG Human Rights Watch, « plus de 150 manifestants pacifiques » ont été tués, « des centaines » ont été blessés et « plus d’une centaine de femmes » ont été victimes de viol et d’autres formes de violence sexuelle « commises par les forces de sécurité » lors d’une marche de l’opposition dans un stade de Conakry le 28 septembre 2009.
« Les victimes et leurs proches attendent depuis 13 ans la vérité, la justice et des réparations. L’ouverture aujourd’hui de ce processus judiciaire tant attendu est une étape cruciale pour la Guinée dans sa lutte contre l’impunité », a déclaré la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme par intérim, Nada Al-Nashif dans un communiqué de presse publié le 28 septembre dernier.
AA.com.fr