Journées ville morte : Entre échec et auto satisfaction de l’opposition !
C’est l’une des décisions majeures prises par l’opposition guinéenne depuis sa défaite face au président Alpha CONDE lors de la présidentielle d’octobre dernier. Elle a appelé ses militants à observer les 30 et 31 mars 2016, deux journées de ville morte. Sur le terrain, les avis divergent autour du constat lié à la réussite ou non de cette démarche des opposants au Président CONDE.
Contrairement aux précédentes journées villes mortes, les fiefs de l’opposition à Conakry, principalement dans la commune de Ratoma, la circulation était normale. Bien que timidement, des automobilistes ont emprunté l’axe Bambéto Hamdallaye via Cosa Enco5 jusqu’à Wanidara. On remarque la présence des forces de sécurité par endroit.
Cependant, boutiques et magasins sont restés fermés. Interrogés, certains commerçants disent avoir fermé par crainte de pillage de leurs marchandises par des individus incontrôlés. « Nous pensons que l’opposition doit bien réfléchir avant de lancer de telles initiatives. Il faut te battre pour des objectifs ou des résultats à atteindre. Ils savent pertinemment que le pouvoir ne va pas faire ce qu’ils demandent pourquoi fatiguer les militants ? D’ailleurs c’est ce qu’Alpha CONDE veut : voir les opposants et leurs partisans souffrir. Il va en rire de ses belles dents » déplore Mamadou Saliou DIALLO vendeur de brochette à Enco5.
Pour sa part, le chef de file de l’opposition et Président de l’UFDG, Cellou Dalein DIALLO a déclaré que leurs initiatives ont été des succès. Il argument que les activités portuaires principales sources de recette de l’Etat ont été paralysés, le grand centre de commerce Madina aurait été secoué. Autant de réalités dira-t-il, qui illustre la réussite du mouvement.
Boubacar DIALLO