Les députés étaient en plénière le mardi 14 aout 2018 à l’hémicycle. Le projet de chronogramme a été adopté suivi de la présentation du projet de loi de finance rectificative par le Ministre du budget.
Extrait du discours du Ministre Ismaël DIOUBATE, “la baisse des droits de douane sur les produits pétroliers consécutive au maintien du prix de détail à la pompe de 8 000 FG le litre malgré la hausse du prix du baril sur le marché international qui a engendré des pertes estimées à 220 milliards de Francs au 1er trimestre de l’année ;
-le remboursement des arriérés domestiques équivalent à environ 1% du PIB dans les deux premiers mois de l’année ;
-la prise en compte de 20% des salaires des agents de la fonction publique suite à l’augmentation de 40 % consécutive à la mise en application du protocole d’accord entre le gouvernement et le SLECG en mars dernier ;
-le passage du budget de la santé à 7% hors finex contre 4,5% ou encore l’impact budgétaire de la nouvelle structure gouvernementale…
Ce qui a eu pour conséquences, des écarts importants entre les hypothèses macroéconomiques et les estimations de la situation économique.
Autrement dit, au plan macroéconomique les estimations sont projetées à 5,8 de taux de croissance, à 8% pour l’inflation et à trois mois de réserves d’importation à la Banque centrale.
En termes de pourcentage, les recettes en pourcentage du PIB chutent de 18,62% à 15, 42%. Les dépenses en % de PIB sont réduites de 20,9% à 17,75%.
En termes chiffrés, les recettes initialement prévues à 18 mille 537 milliards 01 million tombent à 16 mille 434 milliards 26 millions de nos francs. Soit une diminution de 11,34% (-2% du PIB). Cette baisse se répercute au niveau de toutes les régies financières de l’Etat. Le manque à gagner le plus important est enregistré au niveau des dons et legs avec une estimation de 42,8% de moinsvalue.
Les projections révisées des dépenses sont également réduites de 20 mille 861 milliards 5 millions sur la loi de finances initiale à 18 mille 899 milliards 5 millions de nos francs soit une baisse de 9, 41% représentant -1,84 % du PIB national.
Cette baisse totale de 1.962 milliards 82 millions est constatée au niveau des dépenses courantes pour une enveloppe de 828 milliards 35 millions et d’investissement pour un montant de 1.134 milliards 47 millions. C’est l’équivalent de -14,10% du PIB.
Seules les dépenses de personnel ont été contenues à leur niveau initial, malgré l’augmentation des salaires des agents de la fonction publique. Selon le ministre, cela a nécessité le gel des recrutements planifiés dans les secteurs de la santé et de l’éducation”.
Boubacar DIALLO
