La Russie se lance dans la recherche de vaccins contre la fièvre hémorragique Ebola, une épidémie qui a fait plus de 11.000 en Afrique de l’ouest il y’a deux ans. Avec l’accord des autorités sanitaires de la Guinée, plus d’un millier de personnes devraient être vaccinées au « GamEvak Сombi », un remède qui fonde déjà de grands espoirs dans la lutte contre le virus.
« GamEvak Сombi » est le nom du vaccin contre le Virus Ebola que la Russie expérimente actuellement en République de Guinée. A l’instar de plusieurs pays développés, la République Fédérale russe avait initié un programme de recherche de remède contre la fièvre hémorragique qui a fait plus de 11.000 morts en Afrique de l’ouest selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Le test du nouveau vaccin contre la fièvre hémorragique a officiellement démarré le 9 août dernier au centre de recherche en épidémiologie-microbiologie et des soins de Kindia. A l’issu de cette phase d’essai, plus d’un millier de volontaires seront vaccinés au « GamEvak Сombi » qui suscite de grands espoirs dans la lutte contre le virus Ebola. D’après les chercheurs russes qui ont travaillé à l’élaboration du remède, « Le vaccin a été créé via une méthode biotechnique sans utiliser le virus pathogène de la fièvre Ebola. », contrairement à la majorité des vaccins homologués testés dans le cadre de la lutte contre la fièvre hémorragique. Autre avantage qui suscite justifie l’optimisme des chercheurs, le ‘‘GamEvak Сombi’’ présente très peu de risque pour l’organisme humain :
« La base du vaccin est constituée d’un matériel génétique contenant un adénovirus et le virus de la stomatite vésiculaire sans danger pour l’homme et dans lequel un gène contenant des informations sur la structure de la glycoprotéine du virus Ebola a été introduit. Les tests précliniques et cliniques sur le vaccin ont confirmé qu’il était sans danger et plus efficace pour stimuler l’immunité que ceux fabriqués ailleurs »,
ont laissé entendre les spécialistes russes du vaccin qui devrait facilement s’adapter aux zones tropicales s’il s’avérait efficace contre la maladie.
Le GamEvak Сombi facile à conserver
« En outre, l’un des principaux avantages du vaccin russe est sa facilité de conservation : on peut transporter le médicament GamEvak Combi en le maintenant à une température de -16°C, alors que ceux fabriqués ailleurs exigent le maintien de la température à -60°C. Ce qui est difficile à mettre en œuvre dans les conditions climatiques africaines.», ont déclaré les chercheurs russes. La majorité des vaccins contre Ebola testés par le passé étaient confrontés la plupart du temps à un problème de conservation et d’adaptation dans les zones tropicales africaines, ce qui n’est guère le cas du GamEvak Combi développé par la Russie depuis 2014. La recherche d’un vaccin contre Ebola est une priorité pour les organisations sanitaires, d’autant plus qu’une étude menée par des chercheurs américains a récemment révélée que les survivants Ebola pourraient transmettre le virus au-delà de la période d’incubation. Selon les conclusions de cette étude effectuée sur des volontaires ayant survécus à la maladie, le virus peut rester vivant dans le sperme pendant une période de 2 ans.
Source: ciNews