Dans le cadre de l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile, des assises communautaires sont organisées depuis le mois de janvier dans plusieurs centres de santé de la région forestière, grâce à l’appui du projet HC3 (collaboration sur les capacités en communication sanitaire) /USAID à travers l’ONG PRIDE Guinée/Nzérékoré.

C’est dans cette logique qu’une assise communautaire s’est tenue, ce jeudi 9 mars 2017, au centre de santé de Diakolidou dans la commune urbaine de Beyla, sur le thème: la problématique de la vaccination des femmes enceintes et de leurs enfants. C’est le centre de santé qui a servi de cadre à cette rencontre.
Cette assise a regroupé une cinquantaine de personnes composées des représentants des forces vives des différents quartiers couverts par ce Centre de santé, les leaders religieux ainsi que les représentants des femmes et des jeunes.
D’entrée en jeu les leaders religieux ont tout d’abord souhaité la bienvenue à tous les participants pour avoir répondu massivement à cette invitation avant d’adresser quelques mots de bénédictions à tous les bénéficiaires de la rencontre.

Prenant la parole, le trésorier du comité d’hygiène et de santé (COSAH) de Diakolidou et facilitateur de l’assise, monsieur Moussa DOUKOURé, a à son tour donné les raisons de l’organisation de cette assise. Il a signalé que cette rencontre se tient dans le cadre de l’amélioration de la santé des populations. Nous nous sommes réunis ce matin pour discuter tous les problèmes qui empêchent les femmes à fréquenter le centre pour leur vaccination. En plus nous allons chercher à savoir pourquoi les agents vaccinateurs sont souvent refusés par certaines personnes pendant les campagnes de vaccination a ajouté M. Doukouré. Un peu plus loin, il a demandé à tous les participants de dégager chacun, ce qu’il entend dans son quartier au nom du centre de santé de Diakolidou et qui fait que les femmes refusent non seulement de venir au centre pour leur vaccination mais aussi les raisons qui font qu’elles sont réticentes à n’importe quel type de vaccination pour leurs enfants.
Dans les interventions les participants ont, à travers la voix de madame Fanta KONATÉ, déclaré que les femmes ne veulent pas se faire vacciner, parce qu’elles se disent entre elles que la vaccination peut rendre stérile la femme. En plus Mme KONATÉ a ajouté que ce qui concerne la vaccination des enfants, les vaccinateurs viennent souvent seuls dans les familles. Ces vaccinateurs ne sont pas accompagnés par un membre du conseil du quartier pour une bonne communication, est pour cela les populations les refoulent souvent dans certaines familles. Donc nous devons faire de multiples sensibilisations et informations des communautés sur l’importance de ces différentes vaccinations pour que les agents vaccinateurs soient désormais acceptés dans les familles pendant les campagnes de vaccination, a-t-elle ajouté.
Quant à madame Justine KOUROUMA, chef de centre de santé de Diakolidou, elle réitéré son engagement dans le cadre de l’amélioration de la santé féminine et infantile. Elle a aussi demandé à tous leurs représentants des différentes populations présentes dans la salle de s’impliquer dans la sensibilisation, pour que son centre soit beaucoup fréquenté par tout le monde. Pour finir madame KOUROUMA a remercié l’ensemble des participants pour leurs soutiens moraux et matériels qu’ils ne cessent d’apporter à l’ensemble des travailleurs du centre. C’est avec des notes de satisfaction que la rencontre a pris fin dans une bonne atmosphère.
A signalé que d’autres assises de ce genre se tiendront dans d’autres centres de santé de la région forestière.
Depuis Nzérékoré Haba Blanchard pour Guineeplus.net
624807592; 657082394; 661305548