Le tribunal de première instance de N’Zérékoré s’est transporté le 02 décembre 2019 pour tenir les audiences Foraines à Beyla. Pour ces audiences, 4 dossiers étaient inscrits au rôle. Pour des chefs d’accusation suivants : viols, complicité de viol, Assassinat, tentative d’assassinat et incendies volontaire. Pour les dossiers dont le délibéré a été vidé, le tribunal a prononcé des peines allant de 7 ans de réclusion criminelle à la réclusion criminelle à perpétuité par défaut. Et le dossier d’incendie volontaire d’habitation a été renvoyé pour la comparution de trois témoins.
Le tribunal était composé par président Ibrahima Daman, et ses assesseurs M. Dominique Loua (juge de paix de Beyla) et Mohamed Lamine Barry (juge), le ministère public était assuré par le substitut du procureur M. Marcel Malick Oularé et le greffier M. Lamine Touré. A l’entame des procès qui étaient placé sur une haute surveillance, il est revenu au greffier audiencier de faire lecture du rôle d’audiences. Prenant la parole, le président audiencier, Ibrahima Daman, a en quelques mots rappelé les avantages des audiences foraines qui consisterait à rapprocher la justice des justiciable.
Après d’intenses débats contradictoires, où les présumés auteurs ont tous reconnu les faits qui leur sont reprochés, et ils ont d’ailleurs présenté leurs excuses aux parties civiles. Quant à l’avocat, Me. Felix Mathos, qui était constitué pour leur défense, a dans ses plaidoiries demandé de circonstances atténuantes en faveur de ses clients. Le ministère public a dans ses réquisitions, rappelé les faits avant de demander le tribunal de les condamnées à des peines allants de 10 ans de réclusions criminelles à la réclusion criminelle à perpétuité par défaut. « Monsieur le président pour le cas de Mory Konaté qui a poignardé son jeune frère dans son sommeil à cause de l’héritage qui jouissait son défunt frère de lait d’être plus aimé par leur maman. Les faits remontent au 08 avril 2017, où l’accusé surprenait son jeune frère dans son sommeil, au petit matin, il enfonçait le poignard dans sa poitrine et ce dernier succombait sur le champ. C’est après son acte, il a été interpellé par les services de sécurité puis déféré à la justice après avoir été entendu sur procès-verbal.
Pour Abdoulaye Camara et Aboubacar Diabaté poursuivi respectivement pour viol et complicité de viol sur une jeune élève en classe de 7ème année au moment des faits. Ces faits qui remontent au samedi, 14 avril 2018 aux environs de 14 heures, Où, la demoiselle, qui aurait pour copain Abdoulaye Camara a été invitée par celui-ci dans une chambre cédé à eux par le nommé Aboubacar Diabaté. A l’arrivée, la victime aurait accepté de rentrer dans la chambre et Aboubacar Diabaté les quittait pour aller se coiffer. Entre-temps la victime a commencé à pousser des cris de secours qui ont alerté le voisinage. Et Aboubacar Diabaté reprochait à son ami d’avoir posé des actes contraire à sa volonté. Et, Abdoulaye Camara, auteur principal qui s’est enfuit depuis le jour du viol est encore en cavale.
En ce qui concerne le duo Abou Sanoh et Kalilou Diabaté, poursuivi pour tentative d’assassinat sur la personne de Mamady Bamba, Taxi motard, les faits se sont déroulés dans la matinée du 29 aout 2018, où le duo Abou Sanoh et Kalilou Diabaté aurait pris en déplacement le jeune taxi motard de Kérouané à Doukoi dans la S/P de Gnossomodou (Beyla). Arrivée à un niveau où le pont était coupé, la passerelle ne pouvait pas permettre aux trois personnes de passer en même temps sur la moto. Le conducteur, les a descendu et de l’attendre afin de le trouver derrière l’autre rive. Mais, ces deux jeunes qui se saisissaient d’un couteau qui gardaient dans leur sac et qu’ils jetaient en direction de la victime dans le but de l’atteindre au cou; celui-ci a eu la vie sauve grâce à leur maladresse. Voyant le couteau tombé devant lui, il comprit le danger dont il venait d’écharper. Il courut aussitôt vers Kékouradou, le village le plus proche. Et le concours des citoyens dudit village permettait de mettre main sur les deux malfaiteurs. Au moment de les conduire devant le poste de police de Gnossomodou le nommé Abou Sagno réussissait à s’enfuir » a expliqué Marcel Malick Oularé.
Dans ses réquisitions le substitut du procureur de la république près le TPI de N’Zérékoré, a demandé au tribunal de déclarer les accusés coupables des faits qui leurs sont reprochés avant de demander leur condamnation à des peines allant de 10 ans de réclusion criminelle à la réclusion criminelle à perpétuité par défaut.
Après quelques heures de délibérer, le tribunal a prononcé des décisions de condamnation à des peines allant de 7 ans de réclusions criminelles à la réclusion criminelle à perpétuité par défaut. Et le dossier, ministère public et Djéby Sidibé contre Aliou Soumaoro, accusé d’incendie volontaire d’habitations a été renvoyé par le tribunal pour la comparution des témoins cités par les deux parties.
Il faut noter que ces audiences foraines qui ont connu une forte mobilisation de la part des populations de Beyla venus pour la circonstance, ont été rendu possible grâce a l’appui technique et financier de l’Etat et le PNUD dans son projet de lutte contre l’impunité et de la promotion de la bonne gouvernance.
De Beyla, Bruno Lamah