Grève du SLECG à N’Zérékoré: ‘’ s’ils pensent à l’Etat,…Ils vont pas faire cours’’, dit un lycéen

Le mot d’ordre de grève illimitée  lancé ce jeudi,  09 janvier 2020 par le Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée (SLECG) dirigé par le bouillant Syndicat,  Aboubacar Soumah et Cie  sur toute l’étendue du territoire national a été  partiellement suivi dans certaines écoles publiques de la   capitale de la région forestière. Ce matin dans la plupart des écoles publiques visitées, les élèves et  encadreurs  ont répondu en grand nombre. Du  côté des enseignants, certains  ont répondu à l’appel des autorités mais la plupart malgré les menaces et les intimidations des autorités locales de geler leur salaire ont boudé les cours dans  la ville.

Du collège  Amara Nokè Traoré, en passant par l’école primaire de Tilépoulou, le lycée-collège Alpha Yaya Diallo,  Felix Roland Moumié, Général Lansana conté et l’école primaire N’Faly Touré, le constat reste le même. Les élèves et encadreurs présents  mais pas d’enseignants.  Au collège Amara Nokè Traoré, où nous avons trouvé les enseignants en situation de classe, mais la plupart des élèves trainaient toujours  dans la cour.

Au Lycée collège général Lansana Conté, où nous avons vu un grand nombre d’élèves  arrêtés devant la cour fermée. Interrogé, Lancinet Cissé,  élève de la 12 SM nous dit ceci «depuis ce matin nous sommes rentrés  dans la salle, on n’a trouvé personne.  Notre proviseur a  dit  de rester en classe attendre  les enseignants. Mais,  on est resté jusqu’à 11 heure, on n’a pas vu les professeurs, c’est ainsi que nous sommes sortis pour aller à la maison.»

De poursuivre, le jeune lycéen, invite les enseignants à surseoir à leur grève« ce que je veux dire  aux enseignants, c’est de les dire de venir en classe. Parce que si,   ils ne viennent pas. C’est nous qui sommes perdant. Malgré que leur condition de vie ne soit pas améliorée. Ils devraient au moins penser en nous. Pour  venir dispenser les cours. Sinon s’ils pensent à l’Etat, je ne pense pas si  ils  vont faire cours.»

Abordantdans le même sens, Noël Lamah élève de la 10ème année, se dit  très surpris « depuis avant-hier, nous avons appris  la menace de grève illimitée du syndicaliste SOUMAH. Hier, on a bien fait les cours avec nos professeurs. Mais depuis ce matin, on ne comprend rien. On est  là depuis 7 heure   et  on ne  fait que  trainer dans la cour. Il n’y a aucun prof ici, seul le proviseur qui est-là. Nous étions en classe, on a rien compris, c’est pourquoi nous avons décidé de rentrer à la maison.  »

Rencontré, le  proviseur de cet établissement scolaire, a refusé toute communication avec la presse et se dit être très prudent.

A suivre !

Bruno Lamah pour guineeplus.net