A l’occasion de la célébration du 72 anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme le 10 décembre, le Bureau régional du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme de N’Zérékoré a célébré ce lundi 14 décembre 2020 dans la salle de CREDEZ de N’Zérékoré, la JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME à travers une Table-Ronde avec l’ensemble des représentants des organisations non-étatiques. Cette Table-Ronde qui a été présidée par le directeur de cabinet du gouvernorat a pour thème “RECONSTRUIRE MIEUX” vise à mettre ensemble les acteurs non-étatiques pour un développement radieux après la pandémie de coronavirus.

Ils sont une cinquantaine de participants venus des différentes structures de Défense des Droits de l’Homme, des Medias, des personnes Handicapées, des Leaders Religieux, des autorités coutumières ainsi que des Albinos à prendre part à cette Table-Ronde. Prenant la parole M. Chanel KAVABOUSHI, chargé des Droits de l’Homme Bureau de N’Zérékoré, s’est réjoui de la célébration. « Je suis d’abord honoré d’être avec vous ce matin à l’occasion de la célébration du 72 anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme, après la région de Faranah suivie de celle de Kankan. Je salue la présence parmi nous de l’autorité régionale. C’est aussi l’occasion de saluer la guinée pour son adhésion aux questions de droits de l’Homme. Si aujourd’hui, on est réunie ici, c’est pour ramener ces droits de l’Homme au niveau communautaire. Parce que celles les communautés vont bénéficier les efforts de mise en œuvre des droits de l’Hommes. Donc je pense qu’on aura à faire une table-ronde qui va nous édifier et qui va nous rappeler sur le rôle de chacun pour l’évolution des Droits de l’Homme», a dit M. KAVABOUSHI.
Pour sa part, le directeur de cabinet du gouvernorat de N’Zérékoré a tout d’abord remercié les organisateurs avant de fustiger le comportement de certains agents des services de sécurité quant aux respects des droits de l’homme. Il a aussi dénoncé la non-participation de certains citoyens dans les actions de développements. « C’est ici par exemple pendant qu’on dit un citoyen ne doit pas être arrêté sans être convoqué. Vous rester là, vous voyez un gendarme ou un policier venir vous demandez monsieur on vous arrête. Si c’est quelqu’un qui connait son droit, il va dire mais au vu quoi ? Alors qu’un doit être convoqué, une fois, deux fois, ou 3 fois avant qu’il ne puisse faire l’objet d’une arrestation. Tout le monde ne connait pas son droit. C’est parce que les textes-là sont méconnus par les populations. C’est en guinée où les citoyens refusent même de participer aux travaux de développement pour dire non c’est la démocratie», déplore-t-il.

Pour, M. Jean Smith Sandy, c’était au cours des Assemblées Générales du premier régime que les questions liées aux respects des droits de l’Homme étaient discutés. « Contrairement au régime de feu Ahmed Sékou Touré, ou les questions liées au développement se discutaient dans les Assemblées générales mais aujourd’hui vous avez un maire par exemple qui vient d’une conférence régionale quand il rentre chez lui c’est fini. Ce qu’il a eu comme information là-bas c’est pour lui. Le citoyen qui l’a mandaté n’est pas informé de ce qu’on l’a dit concernant les dispositions prises dans le cadre du développement de la localité or c’est son droit d’être informé», regrette-t-il.
Pour terminer, le coordinateur du haut-commissariat au droit de l’homme a souhaité qu’il ait « l’égalité de genre, la participation du public, la justice climatique, et le développement durable. A l’occasion de la journée du droit de l’Homme, quotidiennement prenons la résolution d’agir ensemble. En mettant les droits humains au premier plan afin de nous relever de la pandémie de la covid-19 et de bâtir un avenir meilleur pour tous.»
Il faut noter que la journée a été clôturée par la mise en place d’une commission qui va se pencher sur les questions de Droits de l’Homme dans la région.
Bruno Lamah