Suite à la mort en détention provisoire de Fassou Théoro la semaine dernière, un des détenu de Macenta à la maison centrale de Nzérékoré, le collectif des avocats à la défense a haussé le ton pour dénoncer les conditions de détention de leurs clients, les circonstances de la mort de Fassou et la détention prolongée de ces personnes privées de libertés depuis près d’un an.
Ils étaient au total 38 présumés acteurs des évènements malheureux de Macenta des 26, 27 et 28 décembre 2020, détenus à la maison centrale de N’Zérékoré dont Fassou Théoro décédé récemment à l’hôpital de régional des suites d’un AVC. Parmi les 37 détenus, plusieurs d’entre eux sont malades. « Fassou Théoro avait piqué une crise à l’intérieur de la prison le samedi qui a précédé le 12 octobre 2021. Delà ils l’ont évacué à l’hôpital et c’est delà, il a trouvé la mort. Mais avant cela, Fassou Théoro comme d’autres clients que nous avons en prison sont en train de souffrir de beaucoup de maladie. Donc nous avons sollicité de la mise en disposition pour que les parents puissent s’occuper d’eux pour le traitement. Mais malheureusement, nous n’avons pas trouvé de solution idoine. Nous avons beaucoup de cas, à savoir : le cas de petit Zézé Guilavogui, le cas d’un mineur même donc qui sont tous malades ainsi que le cas de M. Péma Sakouvogui qui est également malade. Nous avons tant de clients qui sont effectivement malades», a dit Me. Theodore Michel LOUA membre du collectif des avocats de la défense.
A la question de savoir dans quel état d’esprit se trouveraient les autres détenus après la mort de Fassou Théoro, le collectif répond en ce terme «ils sont d’abord écœurés. Ils se disent, est ce que la prochaine fois ça sera pas eux. Parce que certains d’entre eux sont malades. Donc ils veulent vraiment trouver une solution à leur problème. Et ce qu’on veut si on ne peut pas les libérer purement et simplement que le procès ait eu lieu et que chacun connaît son sort», a-t-il déclaré.
Donnez un moyen financé au tribunal de première instance de Macenta afin de procéder à l’ouverture du procès des évènements des violents affrontements à relent communautaire c’est l’appel que lance le collectif des avocats des 37 présumés aux nouvelles autorités. « Nous tenons à ce que les autorités mettent les moyens financiers à la disposition des autorités judiciaires compétentes à l’effet de faire examiner cette cause», a indiqué Me. Loua
Bruno LAMAH